mardi 10 janvier 2012

Le biodôme de Montréal

Il s'agit là d'une attraction unique et pleine de surprises que tout bon touriste se doit de visiter à Montréal. C'est pour cela que je m'y suis déjà rendue à deux reprises ! La première fois en compagnie d'Agathe, amie de ma colloc en venue de France, et la deuxième fois avec Jerem et Olivier.

Le biodôme de Montréal est une sorte de musée de l'environnement ludique et vivant, que l'on pourrait également qualifier de "musée-zoo". On s'y balade à travers 5 écosystèmes qui ont été reconstituées. Ces écosystèmes sont regroupés en 4 grands ensembles et correspondent à différentes latitudes du continent américain : la forêt tropicale humide, les érablières des Laurentides, le Golfe du Saint-Laurent et les régions subpolaires (dans lesquelles sont regroupées les côtes du Labrador et les îles subantarctiques). Il est en réalité le résultat de la reconversion (à l'occasion du 350è anniversaire de la ville) de l'ancien vélodrome construit pour les Jeux Olympiques de Montréal de 1976.
Pour chaque écosystème la faune et la flore correspondante ont été reproduites ainsi que les conditions environnementales propre à ceux-ci. La luminosité et les conditions climatiques (température, humidité), rythmant les cycles de vie des animaux et végétaux, ont donc été recréés artificiellement dans chaque espace.
Entrée des écosystèmes 
La "forêt tropicale humide" (forêt amazonienne) me semble l'écosystème le plus abouti, c'est également là que débute la visite. On y pénètre après avoir traversé un sas, sorte d'écotransit, permettant de séparer des milieux aux caractéristiques très différentes et de préserver l'écart des températures. Les paramètres atmosphériques ont été reconstitué et l'on est tout de suite submergé par la chaleur et l'humidité pesante de cette forêt. En effet, cet environnement reconstruit est représentatif d'un des grands biomes du globe où l'humidité relative atteint généralement les 70% et où la température reste généralement supérieur à 25°C puisque l'amplitude de température n'est que de quelques degrés. La première étape de la visite consiste donc en une séance de déshabillage: en effet, mieux vaut enlever son manteau, ses gants et sa tuque pour ne pas suffoquer. On découvre alors un paysage de vallée représenté par un petit cours d'eau, une sorte de marrais et une grotte ainsi que de nombreux aquariums. Il est alors possible d'observer plusieurs espèces sensées interagir naturellement avec leur environnement. Après un peu de recherche, on finit vite par apercevoir les oiseaux nichés en haut des arbres, ainsi que d'autres espèces et l'on en croise même directement sur le chemin.

 
 

Aperçu de la faune, flore et du paysage de la forêt humide tropicale
Après la traversée du deuxième sas, nous voici dans les "érablières des Laurentides" qui nous évoquent la forêt boréale. La température a chuté de plus d'une dizaine de degrés et cette étape s'est donc accompagnée, à chaque visites d'une petite séance re-habillage. On trouve dans cet espace des milieux autant terrestre qu'aquatique avec entre autre un barrage de castor et un terrain inondé du à celui-ci et de nombreux feuillus et conifères (épinette, boulot, érable et sapins). Lors de ma deuxième visite nous avons eu la chance de discuter avec l'un des naturalistes du musée qui nous en a appris d'avantage sur notre ami le castor. Fait bien connu, mais qu'il ne faut pas manquer de rappeler, le castor est végétarien et ne mange bien sur pas le bois qu'il ronge. Le bruit du castor qui ronge le bois à également été reconstituée tout comme la marque des anciens glaciers sur les roches en place. Des lynx sont également présents mais difficilement visibles!

 
Aperçu de la faune, flore et du paysage des érablières.
A gauche, le barrage de castor en Octobre et en Décembre
Après le franchissement d'un nouveau SAS, nous entrons dans le "Golfe du Saint-Laurent" et partons à la découverte de la faune de l'estuaire et du Golfe. Cet espace représente un écosystème unique puisque le Saint-Laurent y rejoint l'océan Atlantique au travers de l'un des plus grands estuaires du monde ! On se trouve donc à la frontière entre les eaux salées marines et les eaux douces fluviales créant des conditions uniques, et là encore, à l'origine d'une biodiversité très particulière. Il est possible d'y observer la vie sous-marine au travers des vitres d'un énorme bassin (2,5 millions de litres d'eau), avant de remonter en surface. Le chemin longe alors un petit marrais salée, un littoral rocheux et finalement un grand bassin entouré de falaises (le même que celui qu'on a pu observer depuis l'intérieur). La végétation y est peu abondante et les espèces aquatiques y sont le plus représentées (ce sont également les plus représentatives du milieu) ainsi que quelques oiseaux.

 
Aperçu de la faune et de la flore du Golfe du Saint-Laurent

Le dernier SAS nous mène droit vers les "régions subpolaires". D'un côté de la pièce, sont représentés l'Antarctiques et les îles subantarctiques par un paysage insulaire volcanique (basalte). On y trouve principalement des manchots (sphéniscidés = faux pingouins). De l'autre, les côtes du Labrador sont représentées par une zone rocheuse escarpée aux allures de schistes et est principalement peuplée par une grande famille de pingouins (ou alcidés = les vrais pingouins). Les conditions climatiques sont trop rudes et on note l'absence complète d'espèces végétales.

 
Aperçu des écosystèmes des régions subpolaires