mercredi 28 septembre 2011

Les bons coins de Montréal

Le temps défile à une vitesse effroyable ici, et un mois et trois jours sont passés depuis que je suis descendue de l'avion. La vie est agréable ici, les gens sympas, l'université malade et l'idée de retourner en Europe est déjà désagréable bien que cela fasse si peu de temps (donc il faut pas encore y penser)!

Niveau vie de tout les jours, la principale différence est qu'ici tout semble cher (ou tout est cher plutôt) et, comme si cela suffisait pas, les prix sont fourbes : tout est affiché hors taxes (ce qui laisse une petite surprise pour le passage en caisse). Sinon, à quelques exceptions prês (comme les lardons et le déodorant pour fille en aérosols); on finit par retrouver plus ou moins la même chose que chez nous. Après, il y a beaucoup de petites différences qui marquent au quotidien mais pas de véritable "chocs"...

Après un mois ici, j'ai déjà pu visiter quelques endroits. L'un des plus agréables est certainement le vieux port (où il est d'ailleurs possible de faire du patin en hiver parait-il). A environ à 20 minutes à pieds des résidences, c'est là qu'est née la ville il y a quelques siècles; aujourd'hui il fait bon de se promener le long des quais (bien que le temps ne soit pas toujours au rendez-vous).

Les voiliers au vieux port de Montréal

De nombreux évènements y ont lieu; du coup, on a eu l'occasion d'y assister à un feu d'artifice (réussi mais très court) dans le cadre du festival "les grands voiliers sur les quais". Les voiliers étaient décevants car j'imaginais déjà d'énormes bateaux de pirates tous plus grands les uns que les autres. Décevants certes, mais ils étaient tout de même joli à voir!

Le plus grand des voiliers sur les quais

Feu d'artifice au vieux port

Feu d'artifice au vieux port
Montréal vu depuis les quais au crépuscule

Tout le monde sera probablement d'accord qu'après un feu d'artifice c'est un très bon moment pour aller boire un coup dans le quartier latin....  C'est donc, en toute logique, ce qu'on a fait. Le Saint Elie est un bar sympathique au cadre agréable bien qu'un peu glauque vu de l'extérieur (et caché dans une petite rue). On y trouve pas mal d'excellents cocktails et shooters à déguster dans un des deux étages, sur la véranda ou sur la terrasse (avec une mention spéciale pour la roulette russe).

La terrasse du Saint Elie

Un autre endroit bien agréable dans cette grande ville est son célèbre Mont-Royal qui la surplombe et est d'ailleurs très pratique pour s'orienter. Ce grand espace vert presque en plein centre m'étonnes toujours.. chez nous autres, en Europe, il aurait été construits depuis bien longtemps (d'ailleurs, j'aurais pas été étonné si j'avais trouvé un château fort dessus en l'escaladant). (D'ailleurs, pour la petite infos : le Mont Royal est une des neufs collines montérégiennes du à un point chaud)


Vision nocturne depuis le belvédère


Le Mont Royal a été reconverti en parc et c'est l'un des plus grands de la ville. En grande partie boisée, on peut y trouver plusieurs chemins pour se balader (à tester plus en détails). On y trouve également un lac, le lac des castors, mais je ne l'ai pas encore vu! D'ailleurs lorsqu'on s'y balade, on y croise tant de touristes que de montréalais faisant leur footings, et autres... et pas mal d'étudiant de l'université McGill qui se trouve juste à côté (et qui a d'ailleurs beaucoup de gueule).
Le raton-laveur en question



Dès notre arrivée, le Mont Royal a donc logé un petit pique-nique nocturne, ce qui nous a valu d'être manger par une horde de moustiques canadiens (qui sont tout à fait à hauteur de leur réputation). Mais également d'observer la ville depuis le belvédère et de voir notre premier raton-laveur (regarder comme il a l'air filou prêt de sa poubelle) entrain de piller une poubelle (apparemment il y en a énormément mais pas mal auraient la rage).


A part la jolie vue qu'on trouve en haut, et les moustiques, le Mont-Royal accueille également à ses pieds, un rassemblement de tams-tams les Dimanche de Septembre. C'est à côté du monument de Sir George-Etienne Cartier et sur les pelouses autour, que se rassemblent spontanément de nombreuses personnes pour jouer ensemble du tam-tam. C'est une sorte de festival non officiel et gratuit (et tout ce qui est gratuit est forcément bon à prendre n'est-ce pas?).

Les gens viennent avec leur tams-tams, se joignent à un groupe puis se mettent à jouer. De temps en temps, quelqu'un lance un nouveau rythme, et les autres suivent rapidement. C'est plutôt impressionant à voir quand on y pense, et il suffit d'être dans le bon état d'esprit pour se laisser rapidement emporter par la musique.

Après une bonne apres-midi à larver au soleil et à faire du diabolo au rythme des tam-tams que de mieux qu'un bon repas? L'occasion parfaite pour se mettre complètement en mode [Québec] et d'aller manger une bonne poutine. La banquise est l'endroit le plus réputé pour sa poutine, c'est donc là qu'on est aller pour ne pas faire les choses à moitié.. La banquise a certainement le plus grand choix de poutine mais peut-être pas les meilleurs... La carte est assez impressionnante, mais la poutine l'est moins.. Les poivrons, oignons, bacon et autre ingrédients ajoutés à la base était bon mais ça s'arrêtait là.. Bref, un peu déçu de ma première poutine de cette année québécoise!






mercredi 7 septembre 2011

Un an à Montréal


Partir au Québec... une envie qui me titille depuis notre road trip d'il y a 4 ans. Road Trip qui a mis en lumière la générosité et la sympathie des québecois, plus qu'un mythe celle-ci est réalité et se concrétise par quelques rencontres marquantes.
  • Qu'il s'agisse d'Oli qui nous a offert une jolie Saint-Jean ou de son frère qui nous a hébergé
  • Qu'il s'agisse du cordonnier de Shawinigan qui n'a pas hésité à fermer sa boutique pour nous aider. On lui avait demander sur quelle route nous devions aller pour faire du pouce (stop en québecois) en direction d'un parc régional. Il nous avait alors déposer sur cet axe dans un endroit abrité de la pluie.
  • Qu'il s'agisse de Manon, la jeune maman des Laurentides qui nous a pris en stop et nous a offert son hospitalité.
  • Ou qu'il s'agisse d'un des nombreux autres québecois qui nous donna quelques moments pour nous faire découvrir le Québec et nous aider à poursuivre notre voyage
Autant de rencontres exceptionnelles et de souvenirs gravés qui m'ont insufflé l'envie de repartir au Québec, d'y vivre et d'en faire partie.

Souvenirs du Québec (2007)
Lac Saint Jean
Le parc de Saint-Félicien



De l'autre côté, au moment de postuler, existait aussi l'envie de partir vers un endroit nouveau, où je n'ai jamais mis les pieds. Le Nord, et le grand Nord, tel qu'il est décrit dans les Royaumes du Nord de P. Pullman, accompagne dans l'imaginaire les pays scandinaves. La nature sauvage et les paysages peu anthropisés en font selon moi des destinations plus qu'exotiques bien que très proches. L'Islande, autre pays européén que je souhaite découvrir, plus éloigné mais moins mystérieux me donne envie de découvrir ses aurores boréales. Je l'évoque ici, bien que je n'ai finalement pas postuler pour y aller, car j'aimerais le découvrir un jour.

Voila les envies que j'ai gardé des premières réunions d'informations sur la mobilité internationale qui ont eues lieux en début d'année. Le Québec l'emporte cependant encore.

Voila qu'en Janvier, en révisant les partiels, je me rends rééllement compte de la longueur du dossier à constituer et de la justesse des délais, j'ai bien cru ne jamais en voir le bout. Et pourtant, petit à petit le dossier c'est constitué et a été déposé. Englouti dans le système parmi de nombreux autres, il n'y avait rien d'autre à faire que d'attendre. Entre temps, est venu le délais pour les dossiers ERASMUS. Souhaitant garder ouverte toute possibilité, j'ai également candidaté pour l'Europe et notament les pays scandinaves. La réponse est venue rapidement (c'est finalement plutôt simple). J'avais maintenant réelement une possibilité pour partir à l'étranger, et pas n'importe où, puisqu'il s'agissait de Stockholm, capitale suédoise. Les semaines sont passées, la réponse de Montréal s'est faite attendre et cette possibilité à semblé s'effacer.

Puis en Juin est finalement venue cette lettre du Québec si attendue, mon admission à l'UQAM : pas de doute possible, se sera le Québec et bonjour l'enfer paperassique! Quand partir se concrétise, les difficultés n'attendent pas pour se montrer et l'expression "enfer administratif" prend tout son sens.

Drapeau Québecois
Le problème des délais se concrétise tout de suite. Pour partir au Québec il faut avant tout obtenir un Certificat d'acceptation au Québec (CAQ), suite à cela seulement une demande de permis d'étude peut être faites (avec les délais qui vont avec bien entendu).  Lancée dans les démarches, les choses avancent lentement et d'autres problèmes émergent; la banque qui ne veut pas délivrer les bons documents ou encore la grève de la poste canadienne. A côté de ça, quelques problèmes pour réserver une chambre en résidence universitaire où j'opte finalement pour un appartement à 4.

Puis tout s'arrange petit à petit mais les délais restent tendus jusqu'à la dernière minute.  Les choses se concrétisent et semblent presque à portée de mains, plusieurs obstacles restent cependant.

Au bout du compte arrive le jour de prendre un billet d'avion, de faire ses sacs et ses adieux et de s'envoler; et ce n'est qu'un début!



Au cas où quelqu'un à l'intention de tenter l'aventure canadienne:
Pour le CAQ : l'immigration du Québec
Pour le permis d'étude : citoyenneté et immigration Canada

dimanche 4 septembre 2011

Lla Kuwa Karibu : Welcome


N'ayant jamais eu d'idées de thème précis et ne m'y étant jamais mise, mon départ proche vers Montréal m'a semblé un bon point de départ pour commencer un blog. J'ai créé celui-ci pour partager et écrire cette année, l'enrichir de quelques autres articles variés me semble cependant indispensable.

Bien que partir un an constitue une part non négligeable d'exploration, habiter un lieu et y suivre une année d'étude reste sensiblement différent d'une expérience de voyage, bien que ce soit en quelques sens assimilable. Je compte donc parler tant de mon émigration temporaire que de voyages. Si choisir un nom de blog n'est pas simple, c'est ce deuxième axe qui explique le titre de celui-ci.

Je n'ai pas envie de choisir un nom trop précis limitant cette page, d'un autre côté un nom sans signification semble peu attirant. Quel meilleur choix alors qu'une langue étrangère. Synonyme de voyage et d'exotisme, le swahili me semble le meilleur choix. Les sonorités attirantes de cette langue sont le fruit d'un métissage entre deux langues; le persan, lointaine et inconnue, et l'arabe, si différent et proche de nous. De plus, on se rappelle immédiatement "Hakuna Matata" , la célèbre expression de Simon et Pumba. La traduction de celle-ci, "pas de soucis", accompagne le voyage, la découverte de nouveautés, et celle de liberté.

Barabarani signifie donc le fait d'être sur la route, et donc de découvrir, ce qui explique simultanément la photo de fond de page prise dans la partie australe d'Argentine près d'un petit village nommé Purmamarca.